Le mois dernier, je me suis rendu à Berlin à l’occasion d’un incentive. Et durant le séjour, j’ai discuté voitures avec quelques personnes. Nous avons bien sûr parlé de l’affaire du dieselgate, qui a été un scandale automobile incroyable et a eu un énorme impact dans les esprits et sur le diesel. Mais depuis, un autre scandale de grande ampleur a éclaté, encore plus grand que le précédent : il intéresse l’industrie automobile allemande dans sa totalité.
D’après certains, c’est même le plus gros scandale économique auquel le pays doive faire face depuis des décennies. Rendez-vous compte : les entreprises allemandes auraient formé depuis avant les années 2000 un cartel pour s’entendre sur les tarifs de leurs véhicules. Volkswagen, Daimler, BWM, Audi et Porsche seraient concernés et se seraient ainsi réunis régulièrement en toute discrétion : des centaines de fois pendant les cinq dernières années ! Ce cartel surpuissant aurait permis aux allemands de se préserver de la concurrence, et ce au mépris des règles européennes dans le domaine.
Il s’agit de bien plus que de rumeurs puisque c’est Volkswagen lui-même qui a révélé ce scandale. Son choix peut paraître improbable et contre-productif, mais pas du tout : dans les scandales de cette nature, la firme qui aide la Commission européenne à fournir les preuves de l’existence d’une entente profite habituellement d’une certaine clémence. Le constructeur compte de cette façon échapper à une autre amende, surtout après la note de plus de 22 milliards de dollars héritée du dieselgate aux Etats-Unis. Ce qui est sûr, c’est que c’est un sérieux problème pour les allemands. L’industrie automobile est le fer de lance de l’industrie allemande, et son image semble durablement écornée par ces pratiques.
Soit dit en passant, j’ai trouvé Berlin très agréable à découvrir. Si vous n’y êtes pas encore allé, vous devriez vous laisser tenter. C’est par là que ça se passe, si vous voulez creuser la question. Retrouvez plus d’informations sur l’organisateur de cette activité incentive à Berlin.