On a parfois l’impression que les choses ne bougent pas en France, mais c’est faux. A preuve : depuis mercredi dernier, les policiers et gendarmes, lorsqu’ils procèdent à des contrôles d’identité, doivent tout enregistrer à l’aide de des caméras-piétons, et ce dans 23 zones de l’Hexagone déterminées par le ministère de l’Intérieur. L’on compte notamment parmi ces sites des ZSP parisiennes, mais également des départements comme les Alpes-Maritimes. Ce n’est à ce jour qu’une simple expérience, qui ne doit pas excéder un an. Mais c’est quand même une mesure qui évitera sans doute bien des problèmes à l’avenir. Ce procédé est systématisé depuis un bout de temps dans certains pays, et a nettement confirmé son utilité. L’objectif de ces caméras-piétons est d’apaiser la relation, et ce des deux côtés : les fonctionnaires peuvent ainsi démontrer qu’ils ont respecté la procédure à la lettre, et les personnes contrôlées ont des images à disposition si quoi que ce soit arrive. C’est clairement un système favorable à tous. Au passage, ces caméras-piétons permettent de faire l’économie d’une longue description textuelle, ce qui devrait réduire considérablement la lenteur administrative.
A l’issue de l’année, les directeurs généraux de la Police et de la Gendarmerie Nationales produiront au ministre de l’Intérieur un rapport pour évaluer l’effet de ces témoins électroniques sur les contrôles d’identité. Si cette mesure est étendue à tout le pays, des histoires comme celles de Théo à Aulnay-sous-Bois pourraient donc bien être de l’histoire ancienne. Cela devrait être bien accueilli par les policiers et les citoyens des zones sensibles ! Ceci dit, le policier peut oublier de déclencher le dispositif au moment d’intervenir. Mais je doute qu’un policier puisse être aussi distrait…